Tu l'as vu venir la petite tête rose. Angel sait se montrer adorable et tu t'en veux encore d'avoir ri de la connerie balancée par Jeremiah. C'était plus de la gêne qu'autre chose, mais s'il te demandait, tu lui dirais yeux dans les yeux que c'était pas ce que tu voulais et qu'à ce moment-là, être entre eux c'était comme assister aux disputes d'un couple en plein divorce. T'es un peu gamin sur les bords, tu enfouis tout, tu ne dis pas tout non plus. Mais quand tu le dis, tu sais le faire bien. Enfin, tout est relatif, quand tu comprends ce qui t'arrives tu es limpide, quand ce n'est pas le cas, tu réponds que tu ne sais pas.
Tout de suite, ce qui te frappe c'est la balade, t'étais entier il y a encore cinq minutes, t'étais pénard, sur le point d'entrer ta chambre quand il t'a kidnappé. Ton connard de corps tu l'as posé quand même sur ton lit, laissant un peu d'avance à Angel pour savoir ce qu'il te voulait. Tu te doutes bien et à vrai dire c'est pour ça que tu le laisses faire aussi.
T'as pas envie de l'agresser en lui retirant ton crâne des mains et de lui refuser une discussion. C'est toujours un peu déstabilisant qu'il ne préfère qu'une seule partie de ton anatomie, mais ça te fait sourire. Tu es tellement plus grand que ça peut aussi jouer dans sa façon de se confier à toi. Est-ce qu'entier il t'aurait dit tout ce que tu sais maintenant ? Tu hausse les épaules par réflexe, même si lui ne le voit pas.
C'est ton nom qu'il avait crié au détour du couloir, vos regards qui se sont croisés et ta tête qui a volé. Comment il a fait ça ? Aucune idée. Toujours est-il que tu ne sais pas où il se rend, pas encore.
"Angel ? Tu comptes faire le tour de l'établissement ? Si tu me balades comme un ballon de basket trop longtemps, je vais vomir tu sais ?" c'était faux, mais qu'est-ce qu'il en savait ?
Shay Adalwen
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Soupires : 26
Shay Adalwen
Mer 5 Oct - 2:19
Let's talk about Jer'.
Beaucoup trop de surprises. Certaines agréables, d'autres un peu moins. Tourmenté, voilà ce que tu es, dès tes premiers jours. Et tu ne cesses de le croiser, ce géant, au détour d'un couloir ou surplombant une foule d'élèves. Vos regards se sont souvent croisés et pourtant, comme deux aimants aux pôles similaires, vous vous détachiez l'un de l'autre.
Un vrai cauchemar.
Mais quelqu'un pouvait t'aider. Oh que si. Quelqu'un à qui tu savais te confier et qui lui-même se confiait parfois à toi. Vous étiez un peu un genre de journal intime sur pattes – ou pas selon lequel – lorsqu'il était question de vider son sac en face à face avec un autre individu. Ton journal intime était déjà rempli d'ailleurs, tu songeais à t'en procurer un nouveau mais pour le moment, ce type, là-bas, ferait l'affaire.
Et vif, tu lui piques sa tête. Littéralement. La coinçant entre tes bras telle une poupée, tu le trimbales en direction de ta chambre, queue fouettant l'air de manière agressive. Quelques regards se posent sur vous, un sifflement, deux, toutefois personne n'osa réellement les intercepter vu le pas rapide de l'incube armé d'une tête tranchée.
- Comment ça tu vas vomir ? Pas question hein cette jupe m'a couté la peau des fesses !
Puis une fois dans ta chambre, tu refermes la porte d'un pied mais tu ne t'arrêtes pas là. Non. Tu ne prends pas la direction de ton lit mais de ta fenêtre.
- Tu as vu comment il m'a regardé ?
Et voilà. Ça commence. Et reposant la tête sur la bordure de la fenêtre, te voilà qui l'ouvres en grand. Tu récupères ton ami puis te glisse par l'ouverture pour sauter et déployer tes ailes. De quelques battements, te voilà sur le toit en sa compagnie. Ici au moins, vous serez tranquille. Sagement, tu reposes le crâne sur le toit en pente.
- Vraiment j'ai l'impression qu'il me déteste mais c'est LUI qui a commencé. Il t'a raconté ? Pourquoi il est ici aussi ? Tu crois qu'il me déteste ? Je lui ai rien fais, j'étais trop demandant ? Vraiment je lui demandais pratiquement rien en plus !
Tu ne le regarde même pas en vidant ton sac toutefois lorsque la gravité fait son effet et que le crâne commence à rouler, c'est de ta queue que tu le récupère et le repose sur tes cuisses nues pour d'une main lui caresser les cheveux et le tout...sans cesser de couiner.
- Je suis peut-être plus assez sexy pour lui ? Me faut une coupe de cheveux ? De la muscu ? Je dois peut-être changer de style vestimentaire ? Ah non hein pourquoi je m'acharne sur un gros imbécile ! Un tas de mecs me tournent autour et paieraient cher pour m'avoir près d'eux et-...Shaaaay il me manque...
Tu ne luttes pas contre les enlèvements d'Angel, parce qu'il se porte garant de quelques-unes de tes confidences comme tu protèges les siennes. Tu préfères être attentif à ses problèmes plutôt qu'un autre s'en charge, si tenté qu'il soit à même de profiter de l'incube, il y a des comportements qui blessent bien plus que la force avec laquelle on corrige. Il se plaint, te sommant de ne pas souiller sa jupe hors de prix, ce qui te fait sourire indéniablement.
C'est sa chambre que tu observes avant qu'il n'emprunte la fenêtre pour se poser sagement sur la toiture de laquelle tu roules. Tu l'écoutes avec attention, se poser des questions sur sa relation ambigüe avec ton meilleur ami. Intérieurement tu voudrais les traiter tous deux d'imbéciles finis, mais en ces termes tu te reconnais aussi. Tu es rattrapé de justesse, déposé sur ses genoux, provoquant sur l'autre partie de ton corps des frissons, hérissé comme un chat de gouttière offusqué d'être acquis comme peluche de secours. Tu ne lui confieras pas ce que le zombie te laisse entendre, après tout ce sont des histoires qui ne te concernent pas. Toutefois tu te vois mal jouer ce rôle de poupée acquiesçant à la moindre interrogation. Tu as en horreur ces comportements trop passifs qui se veulent juges sans fournir le moindre soutien. La main qui caresse ta chevelure de jais tu voudrais la mordre, pour ces attentions que tu ne laisses personne te porter.
"Je sais, je sais. Commence par me bouger que je puisse te parler dans le blanc des yeux la crevette."
Tu te voyais mal avoir une discussion autrement. Légèrement agacé, ta diversion pour éviter d'être recoiffé te permet en plus de gagner en attention et d'échapper au monologue. Un long soupir s'extirpe de tes lèvres.
"Vous devriez discuter et tu devrais pas prendre trop à cœur les conneries que Jer dit, t'es mieux placé pour savoir qu'il en dit plus qu'il est capable d'en retenir"
Tu fonctionnes de la même façon, ton mécanisme d'autodéfense est aussi primaire que ta capacité à comprendre ce qui ne va pas chez toi. Où plutôt, l'un comme l'autre, vous refusez de plonger dans cette dimension trop complexe à vous en donner des migraines. Mais surtout, vous rendre plus vulnérables.
"Puis… il agit pas sans raison, il ne te déteste pas, ça aussi tu le sais, c'est compliqué pour vous deux"
Si le zombie détestait son ex, la guerre qui se serait déclarée aurait pris une ampleur d'envergure pour cette année et celles à venir qui aurait touché toute l'école. Que les grands cauchemars les en préservent tous !
"Plus… sexy ?" Ta définition n'était pas à proprement parler accompagnée du visage d'Angel, mais avoue sans peine qu'il met le paquet pour être au summum de ses charmes dans un style qui lui est propre. Une chance pour toi : pas le tien. C'est tout de même celui de Jeremiah que tu adores taquiner à ce sujet d'ailleurs. "Je trouve ça con de changer juste pour plaire, puis t'en as pas besoin…"
La complainte te tiraille, elle te fait lever les yeux au ciel par réflexe, non que tu te fiches de ce qu'il vient de dire, au contraire tu ne peux ignorer que les malheurs de tes amis te touchent assez pour que tu y réagisses, même si tu t'en caches.
"Ok, ok… Angel, si tu répètes, c'est pas te scotcher dans un coin du bahut que je fais… MAIS… il se pourrait que tu lui manques aussi. C'est quand même pas croyable qu'aucun de vous ne soit capable de voir et d'accepter certaines choses et c'est ma tête de con qui vous le dit à tous les deux… le comble quand même."
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