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a little piece of me ft. Niels

 :: Exterior :: garden
Ven 23 Sep - 21:09
Les temps de pauses sont rares et même si tu t'en octroies de temps en temps, ils se font exceptionnels, tu préfères squatter les lieux quand c'est interdit. Non par provocation, quand bien même c'est bien ton genre. Tu essayes d'être régulier sur tes heures de cours et ne pas trop avoir les profs à dos. Ton avenir t'importe assez pour ne pas te rendre la tâche compliquée le moment venu. Tu sais déjà ce que tu veux faire, mais tu n'as pas le loisir d'exprimer ton art comme tu l'entends. Ça te frustre, te fait parfois péter les plombs. T'es seul dans le fin fond de ces bois, avec pour simple compagnie un petit couteau qui ne fera de mal à personne si ce n'est quelques pièces à tailler une fois l'écorce retirée.

Plus loin, un bruit te dérange. De l'eau, les jardiniers qui s'affairent et toi qui crèves d'envie de poursuivre ta sculpture. Tu te lèves quand même après quelques minutes d'hésitation, répercutant ton attention à mille lieues de ce qui te préoccupait. Le type de la soirée, celui au jeu d'alcool avec ses serpents et son t-shirt particulier. Tiens, tiens… c'est le moment de payer sa fourberie à celui-là. Il s'occupe des plantes et toi, d'un sourire carnassier tu t'approches, chopant dans ton sac la petite bouteille d'eau précieusement gardée dont tu dévisses le bouchon pour appuyer dessus. Un minuscule bain glacé en ce début d'automne lui rappellera qui tu es. Si tenté que ton nom ne lui revienne pas, au moins ton sourire, lui devrait suffire. Tu n'as pas oublié le sien. Niels ? C'est bien ça ? Oh puis quelle importance ?

Si tu voulais t'y adresser calmement au départ, le bruit d'eau s'écoulant t'avait tapé sur le système. Mais plutôt que de le lui signaler gentiment, tu as opté pour la connerie qui te caractérise assez fortement dans ces moments, à défaut de savoir lui parler.

"Comme on se retrouve… Tes serpents avaient l'air de manquer d'eau" froide, certes, ce n'était même pas ton intention première, mais ça s'était fait. Lui, il a un tuyau entre les doigts, ça pouvait très rapidement dégénérer et c'est peut-être ça que tu cherches en réalité. La malice dans l'âme se reflète dans le miel étincelant de tes iris. Et maintenant ? Que va-t-il se passer ?
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Shay Adalwen
Shay Adalwen
Shay Adalwen
Soupires : 26
Shay Adalwen
Ven 23 Sep - 22:21

La nuit est douce, baignée de la lumière lunaire, la fragrance des daturas qui éclosent à ces heures tardives embaume l'air, se joint à celle des lys, la délicieuse odeur de la mort. Tu fermes les yeux, un sourire béat étirant tes lèvres tandis que tu récoltes quelques branches de millepertuis et de camomille pour compléter ta liste d'ingrédients. Tu as appris les plantes depuis tout jeune, tu as grandit avec elles, appris à soigner, à tuer aussi. Quand ta famille s'est tournée vers l'informatique, ton aïeule est restée figée dans un autre temps, pensant que les connaissances ancestrales de la nature disparaîtraient avec elle quand ta mère à rejoint une famille tournée vers l'avenir, comme elle disait. Elle fut réticente, aux débuts, cet art était transmis par les femmes de votre famille, mais tu étais le seul a peu près réceptif à ses enseignements.

Tu as donc passé tes nuits dans les jardins, après que tu aies fini tes devoirs, quand les autres jouaient, toi, tu apprenais. T'as découvert un monde dans ces écosystèmes, décelé des nouveaux moyens d'interagir, à défaire les nœuds du mystère qu'était la nature. T'y a plongé d'autant plus quand tu t'es libéré de l'obsession que tu avais pour ton aîné. Tu ne sortais que sous la lumière des lampes à UVs ou celle de la lune pleine, la main dans celle de ton mentor, t'aventurant parfois dans les ténèbres, toujours avec elle à tes côtés. Depuis son trépas, tu te contentes des lumières trop vives et artificielles, ta peur du noir n'a cessé de croître, pendre racine dans ton être et fleurir dans les cris paniqués qui s'échappent lors de tes cauchemardesques journées. Tu as toujours été un lève tôt, t'encanaillant avec les délinquants sous la lumière du jour.

Un fin sourire vient flotter sur tes lèvres alors que tu caresses une belle de nuit, plongé dans les rêveries d'un autre temps. Puis tu t'écartes, soupires, revient à tes obligations. Arroser. Tu t'empares du tuyau, viens nourrir les plantes sous le regard inquisiteur de tes reptiles. Tu te hasardes même à pousser la chansonnette, ta grand mère a toujours dit qu'elles étaient la meilleure audience et que ça les aidait à s'épanouir, alors t'as pris son habitude pour qu'elles ne ressentent pas son absence qui ne t'éprouve que trop.

Soudain, tout devient froid, humide. Tu laisses échapper un cri de surprise avant de te retourner pour darder la créature qui a osé troubler ton introspection. Les moments de quiétude se faisaient rares en raison des espaces de vie partagés, alors si ont t'ôtait tes petits plaisirs... tu pinces les lèvres en apercevant les mirettes ambrées du coupable, tes sourcils se fronçant dans une mine lourde de désapprobation.

- Mais t'as quel âge ?

Comme pour confirmer ses dires tes serpents se dandinent, se secouent, te balançant des gouttes à la figure. Tu tentes de garder ton calme, mais c'est une tâche impossible, alors tu siffles entre tes dents.

- Sérieux mec, t'as vraiment rien d'autre à foutre ?

Sans lui laisser le temps de rétorquer, tu pinces le tuyau pour en augmenter la pression avant de le diriger vers sa tête. Le jet sera-t-il assez fort pour qu'elle se détache ? Tu pries pour voir ce sourire infect rouler loin de toi alors que son corps humide se lancerait gauchement à sa poursuite, comme un gamin ayant perdu son ballon.
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Niels Orstein
Niels Orstein
Niels Orstein
Soupires : 17
Niels Orstein
Mar 27 Sep - 20:39
Elle est douce ta vengeance et tu es sur un petit nuage à contempler son regard effarouché par la surprise de ton geste. Il darde de toute sa hauteur équivalente à la tienne ta bêtise et si tu te sens bel et bien stupide, tu te mords la lèvre pour ne pas lui donner plus raison en pensant fortement que c'était lui qui avait commencé. Sauf que dans son cas ce n'était pas volontaire. Ce que tu n'avais pas anticipé, c'est la pression du jet. Sitôt qu'il l'avait levé vers toi, tu avais protégé ta tête qui se décrochait parfois contre ton gré. Il n'était pas si aisé de la désolidariser du reste de ton corps, mais tu ne prenais aucun risque, ce qui était tout aussi contraignant puisque tu n'avais plus aucune visibilité sur l'expression de son visage de reptile.

Ta langue claque sur ton palais. Tu approches à l'aveuglette.

"Tu casses les couilles à arroser les plantes quand on peut être tranquille"

Dans l'une de tes mains, tu serres toujours le morceau de bois dorénavant mouillé que tu avais commencé à tailler. Ton couteau avait été rangé, dans un moment de lucidité tu t'étais dit que c'était préférable plutôt que de vous blesser bêtement, envisageant clairement la pire des réactions. Est-ce seulement son genre ? Tu ne le sais même pas. Tu te méfies par nature, par expérience aussi.

Sur ton chemin, tu trouves mieux, tu appuies avec ton pied sur le tuyau pour lui couper le sifflet.

"Ah putain c'est pas trop tôt !" ça t'avait quand même fait mal, bien plus que ta petite bouteille d'eau et ça c'était inacceptable. Tu n'aimes pas perdre, encore bien moins qu'on s'en prenne à tes points faibles, notamment ton joli minois. L’indignation dans tes yeux tu ramasses le tube et tire plusieurs fois pour qu'il lâche le morceau qu'il tenait toujours.

"C'est quoi ton problème ? Pourquoi t'as autant la rage, sans dec" ta provocation avait un peu trop bien marché, si tentée que ça te restait en travers de la gorge. Depuis le début, tu le cherches, tu l'agaces, l'irrites. Ce n'est pas que tu ne l'aimes pas, tu ne sais tout bonnement pas faire autrement. Ça te dépasse cette façon d'être, de retenir autant pour une simple bêtise, il aurait pu te renvoyer la pareille comme une bonne beigne avant d'aller boire, mais non, il te juge et tu ne comprends pas. Tu persistes dans ta connerie cependant.

"Je m'emmerde, tu faisais pas grand-chose d'intéressant non plus" un haussement d'épaules et de sourcils insistent sur ta simplicité, tout ce que tu voulais c'est la tranquillité dont il t'avait privé. Maintenant, vous étiez deux, trempés jusqu'aux os en début de rentrée quand les temps deviennent plus frais.

"T'as pas d'acouphènes avec leurs sifflements à longueur de temps ? Comment tu fais pour supporter ? Ça marche comment ? S’il y en a un qui meurt ? C'est possible au moins ? Si on coupe, ça donne quoi ? Ta tête ressemble à quoi sans tes cheveux ?"

Tant de questions que tu déblatères parce que ça te démange depuis un bon bout de temps. Si t'avais pu en avoir, t'aurais adopté une de ces choses, mais t'es pas assez responsable, ou plutôt tu ne te donnes pas la peine de l'être.
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Shay Adalwen
Shay Adalwen
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Soupires : 26
Shay Adalwen
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